CAMEROUN - Première Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (1996)
ID de référence | CMR-INS-ECAM1-1996 |
Année | 1996 |
Pays | CAMEROUN |
Producteur(s) | Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DSCN) - MINPLADAT |
Bailleur(s) | Gouvernement - - Personnel, infrastructure, équipement Banque mondiale - BM - Appui technique et financier |
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Créé le
Jan 25, 2012
Dernière modification
Nov 09, 2015
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ID CMR-INS-ECAM1-1996 |
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Cette version a été élaborée plusieurs années après la publication des résultats de l'opération dans le cadre de l'archivage des données détenue par l'INS.Date de production
2010-10-08Aperçu
Résumé
Pauvreté et caractéristiques sociodémographiquesLa population estimée par l'enquête s'élève à un peu plus de 12,9 millions de personnes. Les femmes y sont majoritaires, puisqu'elles représentent 50,8% de l'ensemble. Cette légère surreprésentation féminine donne un rapport de masculinité de 97,0.
Selon l'enquête, 50,5% des camerounais vivent dans les ménages dont les revenus sont en deçà du seuil de pauvreté qui est estimé à 148 000 FCFA par an et équivalent adulte. 51,9% de personnes de sexe féminin vivent dans ces types de ménages.
La distribution par âge de la population présente les caractéristiques d'une population jeune. L'âge moyen est de 21,9 ans et la moitié de la population a moins de 17 ans. Une analyse selon le niveau de vie montre que la proportion des jeunes est plus importante parmi les ménages pauvres que dans les autres catégories de ménages. En effet, la moitié des personnes y ont moins de 15 ans contre 17 ans et 21 ans respectivement pour les ménages intermédiaires et non pauvres.
Les ménages ont une taille moyenne de 5,9 personnes contre 6,0 personnes en 1984 et 5,2 personnes en 1987.
Au niveau de vie, l'analyse met en exergue l'accroissement du niveau d'instruction avec le niveau de vie.
Les ménages dépensent en moyenne 23 000 FCFA en 1996 pour la scolarisation de leur enfant. Cette dépense moyenne par élève varie fortement en fonction du niveau de vie. Elle passe de 10 800 FCFA dans les ménages pauvres à 54 800 FCFA dans les ménages non-pauvres.
En 1996, les résultats montrent que l'état de santé des populations n'est pas très bon puisqu'un individu sur cinq déclare avoir été malade au cours des deux dernières semaines. Au niveau national un individu consacre par an en moyenne 13 000 FCFA pour sa santé, ce qui représente 7,3% de son budget. Pour les enfants âgés de 12 à 59 mois, le taux de vaccination contre chacune des six principales maladies de l'enfance retenues dans le cadre du PEV se situe autour de 67%. Plus de 64% des enfants de cette tranche d'âge sont complètement immunisés, tandis qu'à l'autre extrême, jusqu'à 23,7% n'ont jamais été vaccinés.
Au vu des résultats de l'enquête, il apparaît que le phénomène de sous-nutrition a une ampleur importante. En effet, 30,3% des enfants de 6 à 59 mois présentent un retard de croissance, 7,1% sont atteints d'une émaciation et 29,5% accusent une insuffisance pondérale.
4.3. Habitat et cadre de vie
Les besoins en logement sont satisfaits quantitativement. En effet, 71,5% des ménages sont propriétaires de leur logement contre seulement 20,3% de locatairesSeules 3,9% de ménages vivent soit dans une villa moderne, soit un immeuble.
Les maisons en dur (murs en parpaings ou en briques cuites) représentent seulement 23,6% de l'ensemble. Seulement 8,5% sont équipées de toilettes modernes. Les habitations sont de dimensions réduites puisque 60,2% ne dépassent pas 3 pièces. En revanche, 75,8% de ces maisons ont leur toit tôlé et près de 50% ont le sol cimenté ou carrelé
Au niveau des commodités, 31,3% des ménages s'approvisionnent à partir des branchements d'eau de la SNEC, seulement 9,7% disposent d'un robinet intérieur. En revanche, 55,8% se ravitaillent soit à la source, soit au marigot, soit au puits
Le principal mode d'éclairage demeure le pétrole à hauteur de 54,4% des ménages, suivi par l'électricité, 37%. Le bois brut entre massivement dans la cuisine comme combustible dans 77,4% des ménages contre le pétrole (6,5%) et le gaz (5,8%). Les autres utilisent des associations de combustibles. L'analyse selon le niveau montre que seulement 19% des pauvres ont accès à l'eau de robinet contre 50,0% de non-pauvres et 30,0% d'intermédiaires. Le robinet intérieur est quasi inexistant chez les pauvres (1,6 %). Seulement 18,2% des pauvres s'éclairent à l'électricité contre 62,9% des non-pauvres et 36,4% des intermédiaires. Par contre, le pétrole est prépondérant chez les pauvres avec 68,2% des ménages contre 33,6% chez les non-pauvres et 56,7% chez les intermédiaires.
La cuisine exclusive au bois est l'apanage des pauvres et des intermédiaires, soient 95,0% et 81,4% d'entre eux respectivement. Le gaz domestique est quasi inexistant chez les pauvres et les intermédiaires avec moins de 1,4% des ménages alors qu'il est utilisé par près de 20% des non-pauvres. Tout comme les toilettes modernes avec chasse d'eau, la villa moderne est la spécialité des non pauvres dont elle abrite 25,9% des ménages. Curieusement, la villa moderne est plus répandue à Douala (27,7% des ménages), dans les Autres villes (21,4%) et en zone Savane (18,7%) qu'à Yaoundé (18,5 %).
4.4 Pauvreté et marché du travail
La population potentiellement active a été définie comme celle âgée de 15 à 64 ans, soit un peu plus de 6,7 millions. 69,4% se présentent effectivement sur le marché du travail. Ce taux d'activité qui était estimé à 65,8% en 1987 marque donc une nette augmentation qui à elle seule peut traduire la volonté des ménages à améliorer leurs conditions de vie.
Le taux de chômage est estimé à 8,4% au niveau national et contrairement à ce que l'on pourrait attendre, il est plus élevé dans les ménages non-pauvres (12,1%) que pour les autres catégories de ménage (respectivement 8,0% et 6,8% pour les pauvres et les intermédiaires). Toutefois pour bien appréhender le phénomène, il convient de distinguer le chômage urbain du chômage rural.
4.5 Déterminants de la pauvreté
Les résultats du modèle montrent que :
Premièrement, pour ce qui est du lieu de résidence, il apparaît clairement que la pauvreté est un phénomène plus rural qu'urbain. En effet la comparaison entre les cinq autres régions à la strate Autres villes montre que le fait de résider dans une région rurale multiplie pratiquement par 4 la probabilité d'être pauvre. Par contre, il n'y a aucune différence significative entre Douala, Yaoundé et les Autres villes.
Deuxièmement, la taille du ménage non seulement accroît la probabilité d'être pauvre, mais en plus fait décroître la probabilité d'être non-pauvre.
Troisièmement, lorsque que le chef de ménage a au plus le niveau d'étude primaire, la probabilité que son ménage soit pauvre est deux fois plus élevée que si ce chef avait le niveau du premier cycle du secondaire. De même les ménages dont les chefs ont au moins le niveau du second cycle du secondaire ont deux fois plus de chances de ne pas être pauvres par rapport à ceux dont les chefs ont le niveau du premier cycle du secondaire.
Quatrièmement, l'activité du chef de ménage donne également des résultats probants. En effet, si le fait pour un chef de ménage d'être agent d'encadrement ou de maîtrise fait décroître la probabilité pour son ménage d'être pauvre par rapport à un ménage dont le chef est employé ou ouvrier, cette même probabilité s'accroît pour un ménage dont le chef est inactif ou chômeur ou encore exerce dans le secteur informel.
Type de données
Données échantillonées [ssd]Unités d'analyse
Ménage, habitation, tous les membres du ménage.Champ
Notes
Démographie, migration, Education, Santé, Activité ;Logement et Equipement ;
Migration ;
Difficultés rencontrées par les ménages (pour faire face à leurs besoins de consommation) ;
Agriculture et élevage ;
Entreprises familiales non agricoles ;
Propriétés et avoir des membres des ménages ;
Dépenses rétrospectives sur les consommations non alimentaires ;
Sources des revenus ;
Anthropométrie ;
Dépenses journalières d'alimentation, de boissons et de tabacs.
Keywords
Santé, Anthropométrie, Dépense, Pêche, Consommation, Agriculture, Equipement, Elevage, Revenu, Logement, Education, Emploi, Migration, Ecam, ECAM, Pauvreté, Niveau de vieCouverture
Couverture géographique
Le champ de l'enquête était sur le plan géographique le territoire national. Les strates définies pour cette enquête sont les suivantes :1. la ville de Yaoundé
2. la ville de Douala
3. les autres villes (au moins cinquante mille habitants en 1995)
4. la région Coton-Elevage (reste des provinces septentrionales)
5. la région Cacao (reste des provinces du Centre, du Sud et Est)
6. la région Café (reste des provinces de l'Ouest, Nord-Ouest, Sud-ouest Littoral).
Univers
L'enquête concernait tous les membres des ménages sélectionnées.Producteurs et sponsors
Investigateur principal
Nom | Affiliation |
---|---|
Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DSCN) | MINPLADAT |
Financement
Nom | Abbréviation | Rôle |
---|---|---|
Gouvernement | Personnel, infrastructure, équipement | |
Banque mondiale | BM | Appui technique et financier |
Production des métadonnées
Métadonnées produites par
Nom | Abbréviation | Affiliation | Rôle |
---|---|---|---|
Institut National dela Statistque | INS | MINEPAT | Détenteur de l'archive |
NGOGANG WANDJI Léandre | INS | Développement de l'archive |
Date de la production des métadonnées
2010-10-08Version du document DDI
Version 1.0ID du document DDI
CMR-INS-ECAM1-1996-v1.0